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Chroniques de Thaïlande

Passer du pays de soupir à celui du sourire donne des ailes et fait tourner la tête. Petit guide de survie à destination des candides heureux à l'esprit ouvert...

5 erreurs à ne pas commettre en Thaïlande

Big Buddha is watching you (Triangle d'or)

Big Buddha is watching you (Triangle d'or)

Au delà du fait d’enlever ses chaussures soixante fois par jour, de sourire lorsque l’on se plaint, de se lever pour l’hymne national ou de se méfier des femmes en minijupe qui nous sourient en boîte de nuit, la Thaïlande est pleine de règles difficiles à comprendre pour les occidentaux et souvent compliquées à expliquer pour les locaux. Voici cinq exemples de choses à ne pas faire en Thaïlande que j’ai apprises à mes dépends au fil du temps.

 

Offrir du canard à sa compagne

A mes débuts dans l’apprentissage du vocabulaire culinaire siamois, l’idée me pris de commander pour ma pause déjeuner du canard. La charmante serveuse me trouvant certainement glouton et m’ayant ramené l’animal en entier, bien que décédé et bien cuit, je ne vis d’autre solution que de ramener chez moi une partie de son corps dépecé par ma gourmandise (le corps du canard, pas de la serveuse).

Ma chère et tendre, me croyant de toute bonté et considérant tout ajout de ma part dans le frigidaire conjugal comme un présent, me fit alors la tête. A la lueur de ses explications, à peine plus compréhensibles qu’un cours de physique nucléaire en mandarin, offrir du canard à sa bien-aimée serait signe de tromperie. Faites comme moi, mangez du poulet…

 

 

Frapper un verre le soir

En bon mélomane raté, incapable de jouer quelque instrument de musique conventionnel qu’il soit, il m’arrive le soir de me laisser aller à tapoter en rythme ma tasse de thé trop chaud à l’aide de ma petite cuillère. Mauvaise idée apparemment. C’est du moins l’avis de ma superstitieuse femme indigène qui y voit une volonté de ma part d’appeler les mauvais esprits. Non je voulais juste faire de la musique…

 

 

Laisser passer un piéton

Comme je vous le disais précédemment, le code de la route thaïlandais se limite principalement à une règle : la loi du plus fort. Le piéton se trouvant à la toute fin de la chaîne alimentaire, tout juste au dessus du fauteuil roulant et de travailleur birman, considérez les feux de circulation « spécial bipède » et autres passages piétons comme des objets décoratifs, au même titre que pourraient l’être une guirlande de Noël sur un palmier ou un tag sur un mur. Passage piéton ou non, écoutez le grondement du camion qui klaxonne derrière vous si vous ne tenez pas à être réincarné en steak haché.

De la même manière, toutes les lignes dessinées sur le sol thaïlandais, même si certaines peuvent ressembler à s’y méprendre à nos lignes de stop, lignes continues, ou indications relatives au stationnement, ne sont en fait qu’un astucieux moyen pour écouler les trop pleins de stocks de peinture d’une généreuse société de construction ravie d’inviter les responsables locaux pour des vacances à Pattaya. Ne partez pas du principe que le gros pickup qui arrive à votre droite s’arrêtera à la ligne de stop. Il n’a aucune idée de ce qu’elle signifie.

 

 

Étendre des sous-vêtements au dessus de sa tête

Si comme moi vous avez voulu prendre part activement aux tâches ménagères, méfiez-vous. En Thaïlande, la tête est sacrée. Placer au dessus de sa tête des sous-vêtements étant normalement en contact avec des parties génitales est proscrit. Si vous préférez abandonner toute participation active et aller faire la sieste, prenez pour excuse le fait que vous n’êtes pas culturellement compétent pour étendre le linge.

De la même manière, par tradition ou par répulsion pour les mauvaises odeurs, Bouddha n’aime pas tellement la zone située entre vos pieds et vos parties génitales. Les objets le représentant doivent donc toujours se situer au dessus de votre ceinture. Attention donc à ne pas mettre n’importe quoi dans un sac en bandoulière descendant trop bas.

 

 

Faire confiance à son clignotant

L’autre jour, alors que je prenais un bus dans les embouteillages de Bangkok, je vis la vendeuse de tickets se précipiter vers la fenêtre, sortir son bras et agiter sa caisse. Après avoir demandé des explications à quelques autochtones pour qui la scène paraissait apparemment banale, j’ai compris que cette dame voulait signifier aux automobilistes que le bus voulait tourner. Non pas que notre véhicule n’était pas équipé de clignotants, mais à ce qu’on m’a dit, « personne ne regarde les clignotants ».

Il est vrai qu’en Thaïlande, l'emploi du clignotant est très aléatoire. Très peu utilisé, il est souvent enclenché du mauvais coté et peut porter à confusion. Pour parer à ce problème, les motards thaïlandais qui ne manquent pas d’ingéniosité demandent parfois à leur passager d’agiter le bras pour indiquer leur intention. Une solution peu réactive puisqu’il faut laisser le temps à son coéquipier de comprendre les instructions avant de les signer au routard ivre qui vous colle au pare-choc depuis dix minutes. Mais surtout une solution dangereuse, si vous conduisez seul et devez prendre tous vos virages en tenant le guidon à une main. Ma solution ingénieuse d’indiquer ma direction à l’aide de mon pied n’a pas été validée par ma femme qui la trouve vulgaire. Décidément, ces thaïlandais sont vraiment compliqués…

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